De la chevalière sur mesure au médaillon personnalisé
Façonnée à l’aide de techniques antiques de fonte, la chevalière a été l’un des bijoux emblématiques de notre famille. Voici l’histoire de ce bijou symbolique, ancêtre du médaillon Gemografic.
La chevalière était aux origines un bijou d’usage qui permettait à son possesseur de signer dans la cire les documents officiels, car peu nombreux étaient ceux qui savaient écrire.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle est un bijou mixte porté suivant des codes précis.
Symbole de pouvoir, en or jaune ou en argent, porté à l’auriculaire gauche ou droit, motif orienté vers les doigts ou non, elle indiquait le rang de son propriétaire ou si son cœur était libre.
Entre forge et joaillerie
Héritage familial, la fabrication d’une chevalière a toujours été un moment, alliant magie et alchimie.
Comme il s’agit d’un bijou de fonte, sa fabrication nécessitait la réalisation d’un moule. Il était impossible d’utiliser un moule en métal, qui se serait déformé au moment de la coulée à 1200 degrés. Pas de terre cuite non plus, qui se rétracte à la chaleur…
Un saut dans l’histoire
Le secret de famille se cache sur les grèves de Bretagne où l’on trouve des os de seiche, portés par les grandes marées. C’est dans cette matière légère qu’Émile, Louis puis Guy Juhel ont façonné des centaines de chevalières au fil de leurs carrières.
L’automne était dédié au ramassage, l’hiver au tri et le printemps au séchage. Puis venait le temps des bijoux.
L’os de seiche est d’abord coupé en deux, puis les parties obtenues sont frottées l’une contre l’autre pour qu’elles forment chacune l’un des côtés du moule. Une matrice en plomb de la forme choisie par le client est incrustée jusqu’à la moitié dans les parties tendres du moule. Une ouverture pour la coulée et des évents sont creusés pour laisser échapper l’air.
Puis vient la fonte… L’or est en fusion, la coulée doit être rapide. La fumée âcre et l’odeur de corne brûlée envahissent l’atelier le replongeant pendant quelques instants au moyen-âge…
Tradition et innovation
Fini la forge, le joaillier prend la main pour ouvrir le moule et faire le premier contrôle.
Des heures de technique, du martelage à l’émerisage sont encore nécessaires, et parfois il faut tout recommencer car une étape révèle une bulle dans le métal.
Enfin le bijou passe dans d’autres mains expertes, celles du graveur, du polisseur, puis le maître-joaillier appose le poinçon, apportant ainsi sa touche finale...
Aujourd’hui les étapes de fabrication sont toujours les mêmes, mais les techniques ont bien changé ! Si les bijoux Gemografic passent toujours entre les mains de nos experts, l’impression 3D de cire a définitivement remplacé les moules en os de seiche.
Tout comme les chevalières, transmises de père en fils, chaque bijou sur mesure Gemografic est façonné pour défier le temps.